la nuit

LA NUIT

 
Julien Gaillac & Laurie Salomé Cubaynes

LA NUIT Écrit et réalisé par Laurie-Salomé Cubaynes Benzakin et Julien Gaillac

C’est une réponse instinctive, une conversation numérique.
Une série de quatrain surréalistes comme un recueil poétique.
Nos journées modifiées, des rêves et des chutes.
Des nuits pluvieuses, des nuits bleues d’autres noires, des nuits rythmées de silences.
La nuit comme infini, une nuit peut bien être une vie. 
Notre nuit, la nuit.

les recherches

 
FORST Sarah
Camille Mol & Eve Herry

Bête Noire
Le thème LA NUIT nous a inspiré une vidéo atmosphérique autour des thèmes du cauchemar, de la transformation, de la dualité... 
On a tourné un jour très ensoleillé car on cherchait une esthétique bien précise : travailler un noir et blanc très contrasté, on monte ensuite ces images en surimpression avec un effet de polarisation pour évoquer le rêve. 
Un personnage s’endort sous un soleil de plomb et commence à rêver : il évolue alors dans un univers d’abord idyllique qui bascule dans la violence. 
Réalisation. : Eve Herry, Camille Mol
Comédiens : Nicolas Frament,Hugo Lepee, Corto Herry, Eve Herry
Musique : Jorge Piquer Rodriguez & Fabien Croguennec

FORST Sarah
Anais Miniertori & Charline Barber

la femme reine de la nuit
Anais Miniertori en collaboration avec Charline Barber

Charline a d’abord fabriqué son papier recyclé: 
1.Récolter tous les papiers de la maison
2.Les couper en petit bout
3.Mettre de l’eau et faire tremper 5 à 10 min 
4.Une fois que tout est tout mou on broie le tout
5.On dispose la pâte à papier de l’épaisseur qu’on veut et de la forme qu’on veut sur une serviette de bain. 
6.On prend une autre serviette et de bain et on la dispose dessus et on passe un rouleau à pâtisserie histoire de bien essorer le tout.
7.Ensuite, on laisse sécher au soleil jusqu’à ce que la feuille soit dure.

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“Pendant ce temps j’ai réfléchi au thème de la nuit avec Anais, après notre appel nous avions convenu de travailler sur “la femme reine de la nuit”. J’ai fait quelques croquis puis j’ai dessiné au crayon sur le papier enfin sec et peint à l’acrylique dessus. Les dessins finaux ont été envoyés à Anais afin qu’elle puisse en choisir un à broder sur le médium de son choix.”

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Anais prend le relais: “Parmi ses trois dessins de divinités de la nuit, j'ai choisi la femme nue sous la lune, j'en demandé à mes rêves de m'aider à trouver le meilleur support pour réaliser cette création. Un matin au réveil j'ai su que ce serait ma chemise blanche, une que j'ai chiné dans une boutique Ding Fring. J'aimais l'idée de pouvoir y cacher une partie du corps dans la poche. Ensuite j'ai refait un croquis sur cahier, pour définir les points de broderie que j'allais utiliser, puis les couleurs. J'ai respecté les couleurs du dessin. Il m'aura fallu a peu près 12 heures entre le dessin sur textile et broder cette partie, il me reste des détails à broder comme des paillettes pour les étoiles et un dernier contour. “

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FORST Sarah
Tamara Seilman & Manon Diemer

Nous avons composé autour d'une poème de Théophile Gautier qui parle de la mer, et avons créé un univers nocturne. Manon à réalisé un dessin qu'elle a animé, et Tamara a incrusté des vidéos et enregistré la voix off.

Tamara Seilman en collaboration avec Manon Diemer

FORST Sarah
Almée & Deborah Aldrich

Nous avons eu envie d'explorer notre ressenti de la nuit comme état émotionnel foisonnant : un endroit de doute, d'errance, mais aussi de désir, d'apaisement, d'inspiration, et de connexion au divin. 
Le son : un wurlitzer dreamy et beaucoup de voix parlée comme les histoires qu'on nous racontait avant de dormir
La vidéo : un fond bleu nuit fait de slow-motion d'aquarelle dans l'eau où les mots se révèlent comme autant d'étoiles.

Almée en collaboration avec Déborah Aldrich

FORST Sarah
Sasha & Lola Loubet

Nous avons réalisé une vidéo sur une musique appelée Noche. Ecrite et interprétée par Sasha et ensuite interprétée à l'image par Lola.
On a distingué trois thème principaux : la nuit bien sûr, le rêve et l'amour au sens large : pour quelqu'un, pour le sentiment que nous procure la nuit, pour une drogue etc.. tout reste possible.

Sasha en collaboration avec Lola Loubet

FORST Sarah
Mazen Nasri & Sarah Forst

L’ODEUR DU FUTUR

Sarah écrit. Mazen imagine des parfums. Voilà nos deux médiums. La contrainte du parfum - impossible à retranscrire digitalement guidera nos réflexions - celle-ci mélangée au thème du projet : LA NUIT.

Nous avons pensé ce triptyque d’images accompagné d’un texte sur la nostalgie du futur. Impossible de ne pas ressentir des émotions en pensant, aujourd’hui, à Demain. C’est en puisant dans les images notre passé, sans le vouloir, que les ressources de ces sentiments prennent forme. Tel un rêve prémonitoire, on touche à demain en voyant ce que l’on imagine. Par des visions et des odeurs, un souvenir de l’Après se forme.

Cette création reste inachevée, pour que le futur existe encore. Pour qu’elle prenne vie et voie le jour. Plus tard dans la vie réelle pour qu’on puisse la voir et la sentir.

L'arrosée du matin

Cette nuit, il fait noir et j’ai la nostalgie du futur. Demain est un autre jour - je sais - mais déjà les premières lueurs de la journée à venir dansent devant mes yeux clos. Je sens que demain est proche. Cette odeur de l’après déjà m’enveloppe. Le futur a-t-il une odeur ? Puis-je déjà avoir la nostalgie de ce qui n’est pas créé encore ? Dans tous les cas, cette nuit, j’ai la certitude que demain revête un parfum et cette prémonition odorante me caresse le nez et mes souvenirs. C’est fragile.

L'arrosée du matin

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À l’heure où les autres se rendent, s’assoupissent et se donnent aux bras de Morphée, moi je rêve éveillé.e de ce que je réaliserai demain. Déjà j’hume la rosée du matin, dans le fond de l’air. Puis les minutes qui craquent les unes après les autres laissent un doux sillage. Midi sonne au clocher. La félicité des matins n’est rendu possible que par l’imposante nuit. Les heures de l’après-midi défilent ensuite et chatouillent mes narines. C’est le champs des possibles. Un grand champs de fleurs qui embaument.

Minuit sonne au clocher

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Vous sentez la beauté du coucher de soleil qui vient ensuite ? Si, si, fermez les yeux, vous verrez. La fatalité du temps qui passe a abandonné ses habits de terreur. Elle laisse place à la célébration de la nostalgie du futur. Et je suis là, béat.e, enivré.e par demain. Quoi de plus beau que de s’adonner à l’impalpable ? Puissants dans notre impuissance face aux parfums du temps qui s’évaporent entre nos doigts.

Lever de lune

FORST Sarah
Lucile Grémion & Mickael Bacher

Chère nuit, 

Tu me manques. 
Cette nostalgie d’embarquer chez toi ceux avec qui je vibre, ceux avec qui je suis libre, ceux avec qui j’oublie. 
Chez toi, la lumière est différente, ma vision se trouble, mon coeur bat plus fort. 
Chez toi, le soleil est blanc, hypnotique, presque transparent. 
Je peux te voir de près avec tous tes détails, j’observe tes creux, tes bosses, toujours en mouvement. Je m’évade dans tes reflets, là où le temps disparait. 
Chez toi, la ville se déforme, on a le droit d’arrondir les angles et de grimper les sommets pour rêver au dessus de la canopée urbaine. 
Chez toi, tout est intense. 
Chez toi, on monte le son jusqu’aux frontières de l’impalpable, courir vers les horizons invisibles et tourner encore, à s’y perdre. 
Chez toi, tu choisis d’ouvrir ou de fermer les yeux, le voyage t’appartient. 
La nuit, dis moi quand pourrais-je revenir chez toi ? 

Lucile Grémion en collaboration avec Mickael Bacher

FORST Sarah